Covid-19: MSF face à la pandémie en Ituri

2 staffs en gilets MSF marchent entre une barrière orange et une petite maison en bois et en tôle.

République démocratique du Congo (RDC)4 min

Depuis le mois de mars 2020 et l’apparition du premier cas de Covid-19 en République démocratique du Congo (RDC), Médecins Sans Frontières appuie la réponse médicale, notamment à Nizi, Angumu et Drodro.

Le nouveau coronavirus,  dont la propagation a été élevée au rang de pandémie touchant plus de 27 millions de personnes dans 183 pays, est apparu pour la première fois en RDC au mois de mars 2020. Actuellement, le virus est présent dans 18 provinces et plus de 10 200 personnes (au 6 septembre) y ont été testées positives. Longtemps épargnée, la province de l’Ituri fait aujourd’hui face à une augmentation du nombre de cas (115 confirmés en date du 6 septembre) et de décès. 

Prévenir et sensibiliser

Afin de renforcer les mesures de prévention auprès de la population en Ituri, MSF soutient, depuis le mois de mars, la réponse médicale coordonnée par les autorités sanitaires contre la propagation du Covid-19, notamment à Nizi, Angumu et Drodro. Ce support comporte deux volets principaux : des actions de sensibilisation sur la propagation de la maladie et la prise en charge des personnes symptomatiques. Ainsi, MSF s’est chargée d’organiser des formations à destination du personnel médical et des séances d’information pour les communautés. L’organisation a également mis en place de points de lavage de mains, des lieux de triage et des zones d'isolement dans les hôpitaux soutenus par MSF. 

Le nouveau coronavirus circule activement et pour endiguer sa propagation, l'engagement communautaire apparait comme fondamental dans l’adhésion aux gestes barrières et leur application. 

Vue du centre de traitement Covid-19 avec ses barrières oranges.

Vue du centre de traitement Covid-19, d'une capacité de 15 lits, géré par MSF à Bunia, en Ituri. 28 août 2020, RDC

© MSF/Djann Jutzeler

Vigilance et réactivité

Le virus affectant les voies respiratoires, les animateurs des séances d’information insistent sur la vigilance à observer face aux symptômes de la maladie (faiblesse généralisée, fièvre, toux sèche et parfois pneumonie ou difficultés à respirer). Pour les personnes les plus à risque de développer une forme grave (détresse respiratoire) et de décéder (personnes âgées ou souffrant d’autres pathologies notamment) les chances de survie en cas de symptômes sévères (fortes fièvres, difficultés à respirer, douleur et oppression dans la poitrine) sont plus élevées si elles sont prises en charge rapidement. 

A Bunia et Nizi, des centres de traitement ont été aménagés pour les patients atteints d’une forme sévère afin qu’ils puissent être hospitalisés. L’admission dans le centre de traitement est volontaire et MSF porte un intérêt particulier au fait qu’aucun patient n’y soit conduit sous la contrainte. Enfin, les traitements y sont dispensés gratuitement et la visite des proches autorisée dans le respect des protocoles pour éviter les contaminations.

Garantir l'accès aux soins de santé ainsi que la continuité des activités vitales dans les sites de soins communautaires, les centres de santé et les hôpitaux généraux de référence déjà soutenus par MSF dans de nombreuses provinces de la RDC est une priorité. La plupart des activités de MSF non liées au Covid-19 (sites de réfugiés, rougeole, paludisme, etc.) continuent à fonctionner malgré les contraintes et les mesures de prévention mises en place face à l'épidémie.