
Fil d'Ariane
- Accueil
- Nos actualités
- Communiqués de presse
- Vous êtes actuellement sur la page:Un nouveau rapport de MSF déno...
Un nouveau rapport de MSF dénonce les violences et l'obstruction à la réponse humanitaire en Méditerranée centrale
Italie 2 min
Le rapport détaille comment, après plus de deux ans d'opérations sous le régime des lois et politiques restrictives en Italie, notamment le décret Piantedosi et l'attribution systématique de ports éloignés, la capacité des navires SAR à fournir une assistance vitale a été fortement limitée, amenant finalement à la décision de mettre fin aux opérations du Geo Barents en décembre 2024.
En raison de ces restrictions, le nombre de personnes secourues par le Geo Barents a considérablement diminué en 2024 (2 278), soit moitié moins qu'en 2023 (4 646). Malgré cela, le nombre total d'orientations médicales a augmenté, en particulier les orientations urgentes, qui ont progressé de 14 %, ce qui suggère qu'un pourcentage considérablement plus élevé de personnes secourues étaient dans un état critique et nécessitaient des soins spécialisés vitaux à terre.
« Le décret Piantedosi met en place un mécanisme structuré et institutionnalisé sans précédent pour entraver les activités civiles de recherche et de sauvetage », déclare Juan Matias Gil, représentant SAR de MSF. « L'impact de ces sanctions s'est aggravé au fil des ans ; la capacité de sauvetage de notre navire SAR a été considérablement sous-utilisée et activement sapée. »
Le rapport relate également les témoignages de personnes ayant réussi à fuir la Libye, décrivant les interceptions violentes subies en mer et leur retour forcé en Libye, dans le cadre d'un effort plus large d'externalisation visant à empêcher les arrivées en Europe.
Les témoignages, les données et les preuves que nous avons recueillis au cours de ces années démontrent une collusion entre l'Italie et l'UE et les garde-côtes libyens (GCL) ainsi que d'autres acteurs armés, qui procèdent à des interceptions et renvoient les personnes dans un cercle vicieux d'extorsion et de violence.
Selon les données médicales de MSF, en 2024, chaque patient·e (124) vu·e par le psychologue du Geo Barents a rapporté avoir subi des violences physiques et/ou psychologiques pendant son voyage, la moitié d'entre elles et eux identifiant la détention comme le principal contexte dans lequel ces abus ont eu lieu.
Le rapport exige que les autorités italiennes cessent d'entraver les opérations de sauvetage en mer et d'imposer des sanctions aux navires SAR des ONG. Il appelle l'Union européenne et ses États membres à cesser immédiatement tout soutien financier et matériel aux garde-côtes libyens, et à arrêter de faciliter délibérément le renvoi forcé de personnes vers la Libye.