Vaccination contre la rougeole au Kenya, avril 2025.
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Vaccination contre la rougeole au Kenya, avril 2025.
© Eugene Osidiana/MSF

Appel à Gavi : priorité à la vaccination des enfants dans les contextes humanitaires !

Suite au sommet mondial pour la reconstitution des ressources de Gavi – l’Alliance du Vaccin - qui s’est tenu le 26 juin 2025, nous exhortons Gavi, son conseil d’administration et les bailleurs de fonds à concentrer leurs efforts sur la vaccination des enfants vivant dans des contextes humanitaires où elle joue un rôle vital.

Gavi, qui a été créé il y a 25 ans pour améliorer l'accès aux vaccins pour les enfants vivant dans les pays les plus pauvres du monde, n'a pas atteint son objectif de financement de 11,9 milliards de dollars – notamment à cause de l’arrêt des financements du gouvernement américain - et fait face à un déficit. Quelques bailleurs devant encore se prononcer sur leurs engagements financiers, il est encore possible de remédier à cette situation.  

Avec plus de 50 ans d'expérience dans la vaccination des enfants vivant dans les endroits les plus difficiles d'accès et les plus négligés du monde, nos équipes sont parfaitement conscientes des obstacles et des défis qui rendent l'accès aux vaccins et leur distribution dans les contextes humanitaires particulièrement complexes et coûteux.  

« Le soutien international au travail de Gavi pour les cinq prochaines années est encourageant, mais les financements ne suivent pas. Cela ne doit pas dissuader Gavi et les bailleurs d’intensifier leurs efforts pour vacciner les enfants en contexte humanitaire », déclare Daniela Garone, coordinatrice médicale internationale.

Alors que plus de la moitié des enfants non vaccinés vivent dans des contextes de crise humanitaire, notamment dans des zones de guerre, des camps de personnes réfugiées ou des régions isolées et coupées des soins de santé, le moment est venu de renforcer l’accès aux vaccins.

Daniela Garone, coordinatrice médicale internationale

« Nous constatons directement l’impact dévastateur de la faible couverture vaccinale sur les communautés et les systèmes de santé. De nombreux endroits où nous travaillons ont été confrontés à des épidémies de maladies évitables par la vaccination, comme la rougeole au Darfour (Soudan) ou la diphtérie à Kano (Nigeria) », ajoute Daniela Garone.

« Pour que les enfants soient effectivement vaccinés, il faut un financement suffisant, une volonté politique réelle et un engagement concret des bailleurs de fonds et des gouvernements », conclut-elle.

Nous n’acceptons pas directement de fonds de la part de Gavi. Cependant, nous travaillons fréquemment main dans la main avec les ministères de la santé des pays où nous intervenons. Ainsi, plus de la moitié des vaccins que nous utilisons dans nos projets sont fournis aux ministères de la santé par le biais de Gavi.