Cela faisait plus d’un an qu’elle se battait contre une maladie, et elle a été très entourée par ses proches et ses collègues, à Bunia et Genève, tout au long de cette épreuve.

Régine a en effet beaucoup compté pour tous ceux chez MSF qui l’ont connue depuis ses début en avril 2005 comme infirmière traitante à Bon Marché – RDC Bunia.

En juin 2006 pendant 4 ans elle a été responsable du service Santé Femme et Famille à Bon Marché. Ce service s’occupait entre autre des consultations pré et post natales et du support psychosocial aux victimes de violences sexuelles. Elle sensibilisait la communauté sur la lutte contre les violences et violences basées sur le genre.

Régine a largement démontré son engagement vis-à-vis des victimes de violences jusqu’au point de poursuivre la lutte en intégrant l’ONG locale de Bunia SOFEPADI à la fermeture du service S.F.F de bon Marché par MSF car elle y croyait vraiment. Elle a ainsi permis de continuer à apporter son aide auprès des victimes de violence sexuelle pendant 3 ans. Elle supervisait les activité médicales de prise en charge des SGBV et GBV. Elle avait une part active dans la réinsertion socio-économique des victimes de violence sexuelle en formant sur les AGR (Activités Génératrices de Revenus).

Régine est revenue travailler avec MSF en juillet 2013 dans l’équipe du pool d’urgence Bunia où elle a pu mener de nombreuses urgences et consolider une grosse expérience avant de partir en mission internationale en 2016 au Nigéria puis dans la réponse à l’épidémie de rougeole dans l’ex-Katanga.

C’est aussi au Congo qu’elle a, grâce à son courage et ses valeurs, permis de faire évoluer entre autre des pratiques de gestion en pharmacie.

Régine était bien connue pour son caractère fédérateur, sa force, sa rigueur dans le travail et son dynamisme. Ses compétences médicales et managériales ont été d’un grand bénéfice pour les projets dans lesquels elle s’est engagée, toujours à fond, pour répondre à ses valeurs personnelles et également pour ses enfants.

En 2017, Régine est repartie dans la Province du Tanganyika avec le pool d’urgence pour répondre à l’urgence liée au conflit entre pygmées, bantous et autres forces armées où elle s’est démenée pour que les équipes médicales travaillent au plus près des familles déplacées et allègent ainsi leurs souffrances.

C’est à cette époque que Régine a connu ses problèmes de santé. Ce n’est qu’après plusieurs mois de traitement qu’elle a finalement rejoint les siens à Bunia jusqu’à ce que sa santé ne se détériore de nouveau.

Nous présentons nos condoléances à sa famille, à ses proches, à ses collègues, aux équipes médicales qui l’ont suivie, aux membres du conseil d’administration notamment qui ont été particulièrement présents pour elle.

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