La campagne de vaccination
Dernièrement, nous avons été bien occupé par la préparation de la campagne de vaccination et j’ai passé beaucoup de temps en 4x4 avec Patrice à la rencontre des relais communautaires, des infirmières et des membres des communautés pour annoncer la vaccination, pour nous coordonner et apporter un soutien aux structures déjà existantes. Il y en a beaucoup et c’est une bonne surprise ! S’il n’y avait pas la guerre, cette ville fonctionnerait très bien…
- Merci Mama Africa04.09.2012
- Recyclage dans la brousse18.04.2012
- Musique sans frontières03.04.2012
- Quand les termites fêtent leurs noces27.03.2012
- La journée mondiale de la femme – à la manière congolaise20.03.2012
- Café de la paix13.03.2012
- Une Suissesse au Congo02.03.2012
- La source de vie27.02.2012
- Un bout de chemin en brousse24.02.2012
- La vie quotidienne commence20.02.2012
- En transit15.02.2012
- Le virus du terrain13.02.2012
- Lettre de Gety: malnutrition et violences sexuelles (II)26.09.2011
- Lettre de Gety: «la machine MSF face aux urgences» (III)26.09.2011
- Lettre de Gety: le souci permanent de la sécurité (I)26.09.2011
- La maladie du sommeil s’est installée à Dingila (2ème partie)07.12.2010
- La maladie du sommeil s’est installée à Dingila (1ère partie)02.12.2010
- Quitter le Congo01.10.2009
- La campagne de vaccination01.09.2009
- Quelques nouvelles du Congo01.08.2009
Je commence à vraiment aimer cette région : il y a beaucoup à apprendre et beaucoup à faire ensemble. Patrice est un infirmier d’ici. Il est né et a grandit dans cette ville, c’est donc un très bon agent de liaison pour moi. Deux mondes se rencontrent et c’est ce que j’aime le plus : l’échange. Nous visitons les cliniques et formons une bonne équipe.
Dungu est un mélange de villages, un arrangement de huttes en paille rondes qui s’étalent dans le paysage vert, parfois éloignées les unes des autres, parfois proches. Le centre ville n’est pas terrible mais le pire c’est la périphérie où la pauvreté est presqu’irréelle. Toutefois, la nature, les arbres, les grands espaces et les routes en pleine jungle sont magnifiques.
L’autre jour, nous avons arrêté la voiture en face d’un jeune garçon allongé au bord de la route dans la forêt. En face de lui, un gros rat mort sur un bâton. Un rat dégoutant et un beau garçon, couché là, attendant… J’ai pris une photo et je suis partie en souriant. Cette image du Congo sera peut-être celle dont je me souviendrai…
Je me rappellerai aussi les discussions avec le Père Sergio dans son couvent une tasse de café noir à la main. Un homme d’église qui a su gagné mon amitié et mon respect pour l’amour qu’il donne à la population et aux enfants : « Regarde comme cette fille porte son frère, » me dit-il une fois, « regarde comme il est lourd, mais cela ne fait rien, c’est son frère et elle le garde près d’elle, près de son corps… il y a beaucoup de choses qui nous échappent à nous occidentaux… même moi qui a vécu ici si longtemps. » J’ai aimé ces remarques qui m’ont fait m’arrêter et regarder plus attentivement les enfants, me demander ce qu’ils pensaient, d’où ils venaient, s’ils étaient orphelins, allaient à l’école, avaient à manger…. Il y a toujours beaucoup d’ironie et de sourires dans nos conversations. Tellement à savoir et à apprendre. Mon séjour est bien trop court pour saisir tout ça mais je suis reconnaissante d’avoir la chance de pouvoir le faire.
Les conflits se sont déplacés dans le nord, pas très loin de nous, mais cela semble aller. Si c’est possible, nous transporterons les blessés en avion à l’hôpital de Dungu.