Une nouvelle épidémie d’Ebola confirmée en République Démocratique du Congo

Formation ebola de MSF, Belgique, 20.08.2014

2 min

Médecins Sans Frontières lance une intervention d’urgence en réponse à une nouvelle épidémie de fièvre hémorragique virale à Ebola dans la province de l’Equateur, en République Démocratique du Congo. L’ONG, présente dans le pays depuis plus de 30 ans, envoie sur place des médecins, des infirmiers, des logisticiens et des spécialistes en hygiène et assainissement.

«Nous avons eu la confirmation dimanche 24 août que quatre des prélèvements effectués la semaine dernière par nos équipes étaient positifs au virus Ebola. Nous intervenons donc rapidement pour tenter d’isoler les cas suspects et confirmés, et retracer leurs contacts», explique Jeroen Beijnberger, coordinateur médical de MSF en RDC.

Ouverture d’un centre Ebola à Lokolia

En collaboration avec le ministère de la Santé congolais, MSF met en place une structure de prise en charge de l’Ebola à Lokolia, l’endroit le plus touché par l’épidémie dans la zone de santé de Boende.  «La priorité pour l’instant est de tout mettre en œuvre pour éviter que la maladie ne se propage et que d’autres personnes ne soient contaminées», détaille Jeroen.

Aucun lien établi avec l’épidémie en cours en Afrique de l’Ouest

Par ailleurs, aucun lien avec l’épidémie qui fait des ravages en Afrique de l’Ouest n’a été établi, même si rien n’est à exclure. «A ce stade, il ne s’agit que d’une simple coïncidence. Nous cherchons à confirmer l’origine de l’épidémie, mais pour l’instant, il n’y a pas de lien avec l’épidémie qui sévit en Guinée, au Libéria et en Sierra Léone depuis plusieurs mois», poursuit-il.
Au cours de la première phase d’une intervention pour fièvre hémorragique, la protection des malades et du personnel soignant est primordiale. Une bonne coordination est aussi indispensable pour s’assurer que tous les niveaux de décision, depuis le niveau gouvernemental jusqu’aux leaders communautaires et chefs de villages, communiquent une information précise et appropriée à la population. Par ailleurs, les enterrements doivent être organisés dans le respect des mesures de contrôle de l’infection et la recherche active de contacts, ainsi que la surveillance épidémiologique, doivent être mises en place rapidement et efficacement pour éviter la propagation de l’épidémie.

Une capacité de réponse limitée

«En temps normal nous sommes en mesure de mobiliser des équipes spécialisées en fièvres hémorragiques, mais l’épidémie en cours en Afrique de l’Ouest limite notre capacité de réponse en Province de l’Equateur. Nous avons besoin que d’autres acteurs se mobilisent rapidement à nos côtés pour appuyer le ministère de la Santé: seuls, nous n’y parviendrons pas», conclut Jeroen.  

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