Mozambique: extension des activités d’urgence en faveur des victimes des inondations

Depuis son arrivée à Chokwe le 30 janvier, le personnel MSF a dispensé plus de 10 000 consultations médicales.

3 min

Les équipes de MSF fournissent des soins médicaux dans la ville de Chokwe, où l’hôpital a été submergé par l’eau et la boue.

Les récentes inondations dans la province de Gaza, au Mozambique, ont dévasté la ville de Chowke. Le principal hôpital ne fonctionne plus et les habitants ont un besoin urgent de soins médicaux. En réponse à cette situation, les équipes de l’organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) sont en train d’acheminer du personnel et du matériel médical supplémentaire. Elles travaillent à remettre en route les services de santé.
Normalement doté de quelque 120 lits, l’hôpital de Chokwe, une ville située à 225 kilomètres de la capitale Maputo, a été submergé par l’eau et la boue. Les équipes de MSF sont à pied d’œuvre pour permettre la réouverture d’une section de l’hôpital. Elles espèrent qu’entre 10 et 15 lits seront bientôt disponibles pour accueillir des patients.
«De plus en plus de gens reviennent dans la ville dévastée. Les services publics n’ont pas encore été rétablis», explique Reveka Papadopoulou, la chef de mission de MSF au Mozambique. «Nos équipes font état d’un nombre croissant de patients gravement malades qui ont besoin d’être hospitalisés.»

Les autres hôpitaux surchargés

Depuis son arrivée à Chokwe le 30 janvier, le personnel MSF a dispensé plus de 10 000 consultations médicales. «Nous recevons en moyenne près de 700 patients par jour, parfois davantage», raconte l’infirmière Amelia Macuacua. «Nous référons entre 15 et 20 patients sévèrement malades vers des hôpitaux de la région qui fonctionnent mais qui sont surchargés.»
«Il a fallu un certain temps aux différents acteurs avant de reconnaître l’urgence de la situation sanitaire ainsi que les besoins dans les domaines de l’hygiène et de l’assainissement», poursuit Reveka Papadopoulou. «Mais nous sommes confiants sur le fait que l’hôpital de campagne de Chokwe pourra très prochainement accueillir des patients. Nous dispenserons des soins médicaux de base et nous mettrons à disposition des fournitures médicales. MSF travaillera également à la remise en place des infrastructures de base, comme l’hygiène, l’assainissement et l’électricité.»

Risque d’épidémies?

Quelque 3 300 consultations ont été dispensées pour des patients séropositifs qui devaient recevoir leurs médicaments antirétroviraux. 900 consultations concernaient des cas de paludisme.
MSF suit de près la situation épidémiologique dans le district sanitaire de Chokwe. «Nous observons une augmentation du nombre de cas de paludisme», prévient la Dr. Maria-Celeste Edwards, responsable des activités d’urgence sur place. «Il y a une nette hausse des cas par rapport à l’année dernière, mais nous ne sommes pas encore certains de la gravité de cette tendance. L’augmentation des cas pourrait être due à une surveillance épidémiologique resserrée.»
Une nouvelle équipe est actuellement en route pour rejoindre les équipes MSF déjà sur place au Mozambique afin d’accroître les activités. Un nouvel approvisionnement de matériel médical est attendu cette semaine dans la province de Gaza.
MSF est présente au Mozambique depuis 1984. L’organisation médicale offre un traitement antirétroviral à 33 000 patients à travers le pays.

Actualités en lien