Swaziland: le financement des services de santé doit être une priorité malgré la crise financière

MSF appelle le gouvernement du Swaziland et son ministère de la Santé à agir rapidement afin d’assurer un approvisionnement de ARV vers les structures de santé.

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L’organisation humanitaire médicale MSF est profondément préoccupée par les répercussions de la crise économique frappant actuellement le Swaziland sur les personnes vivant avec le VIH/sida.

Mbabane/Genève, 7 septembre 2011. Pour anticiper les ruptures de stock qui affectent déjà les malades, MSF a constitué un stock d’urgence de médicaments antirétroviraux (ARV). Il servira à traiter pendant au moins un mois les quelque 18 000 malades du VIH/sida bénéficiant des programmes MSF. Ce stock ne répondra qu’aux besoins d’une partie des 70 000 patients actuellement sous ARV au Swaziland et sera aussi insuffisant pour celles et ceux qui attendent toujours de débuter leur traitement.
MSF appelle le gouvernement du Swaziland et son ministère de la Santé à agir rapidement afin d’assurer un approvisionnement de ARV vers les structures de santé. MSF demande aussi que les fonds nécessaires soient disponibles pour l’achat de médicaments, fournitures pour les laboratoires et médicament pour traiter les infections opportunistes.

Ruptures de stock aux conséquences dramatiques

«Pour tous ceux qui sont actuellement sous antirétroviraux et pour ceux qui sont éligibles au traitement, une disponibilité ininterrompue de médicaments est essentielle au succès de leur traitement et à leur survie», déclare Aymeric Péguillan, chef de mission pour MSF au Swaziland.
En fonction de l’état de santé d’un patient et de la durée de l’interruption de traitement, une rupture de stock ARV peut contribuer à augmenter la résistance aux médicaments, peut mener au déclin rapide de la santé du patient ou même à son décès. MSF s’inquiète également pour les personnes qui ne sont pas encore sous traitement et qui pourraient aussi être affectées par le manque de ressources financières dans le système de santé.
«Il y a une réelle menace quant à la capacité de mener les tests VIH/sida, alors que les laboratoires signalent maintenant que le niveau de réactifs utilisés dans les tests est au plus bas», conclut Aymeric Péguillan.

Les activités de MSF au Swaziland

Depuis 2007, MSF, en collaboration avec le ministère de la Santé du Swaziland, prend en charge les patients atteint du VIH/sida  et/ou de la tuberculose dans la région de Shiselweni et depuis 2010 dans la région de Manzini. À la fin juin 2011, sur les 18 000 personnes séropositives dans la région de Shiselweni (estimations tirées du rapport UNAIDS 2010 pour le Swaziland), 13 083 étaient sous traitement ARV, dont 5 000 au niveau des cliniques. Dans la région de Manzini, 4 279 patients sont actuellement sous traitement antirétroviraux autour de Mankayane et 305 à la clinique de Matsapha

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